Pour être honnête, étant musicienne depuis seulement une dizaine d’années, bien que très passionnée, n’ayant pour l’instant encore jamais enseigné la musique (ça va venir !), avec un niveau d’anglais plutôt moyen, ces deux semaines de séminaire à l’Institut Kodály de Kecskemét furent pour moi très intenses. Je suis rentrée bien fatiguée mais fière et heureuse d’avoir vécu une si belle expérience.
En effet, il a fallu que j’accepte des fois d’être un peu perdue, et que je fasse preuve aussi à certains moments de persévérance comme par exemple :
– pour me familiariser avec la solmisation et le do mobile lors des lectures chantées, surtout lorsqu’il y a des changements fréquents de tonalité ;
– lors des deux heures quotidiennes de solfège (”musicianship”) qui demandent une forte concentration et attention ;
– pour réussir à suivre les cours de pédagogie en anglais avec parfois certaines notions qui pouvaient m’échapper.
Mais je retiens surtout tous ces moments très plaisants, de rires, de jeux en groupe, d’improvisation comme par exemple lors des ateliers “Singing games” de Lucinda Geoghegan ou “Kokas” de Katalin Körtvési. Je retiens aussi le plaisir de chanter le matin dans la chorale dirigée par Anna Füri, et puis toutes ces belles rencontres avec les enseignants du séminaire et tous les stagiaires venant du monde entier.
Le cadre dans lequel se déroule le séminaire est aussi très agréable, la ville de Kecskemét est magnifique, ses parcs, son architecture, ses nombreuses églises. En plus, pendant ces 15 jours, chaque soir, on a la chance de pouvoir assister à des concerts de grande qualité dans le cadre du “Kodály Művészeti Fesztivál”, un festival de musique dédié à Zoltán Kodály.
Aujourd’hui, deux mois plus tard, je me sens vraiment privilégiée d’avoir pu découvrir et mieux comprendre la pédagogie Kodály là où elle est née, d’avoir rencontré de grands pédagogues. Je suis reconnaissante pour toutes les prises de consciences que j’ai pu avoir, les enseignements de grande qualité que j’y ai reçus. J’ai maintenant une grande motivation de partager et faire connaître cette pédagogie et philosophie en France.
Et puis un grand merci à la La Voix de Kodály en France sans qui je n’aurais peut-être pas osé participer à ce séminaire et aussi pour leur précieuse aide dans mes préparatifs de voyage.