Originaire d’une famille hongroise de musiciens, la méthode Kodály a accompagné toute ma jeunesse. En effet, j’ai suivi ma scolarité dans un établissement spécialisé de formation musicale.
Après une première expérience pédagogique en tant que professeur de FLE en Hongrie, je travaille en tant que chef de projet multimédia au CNED. Je ne suis donc pas professionnelle de la musique. Néanmoins, la pratique de la musique en tant qu’amateur fait toujours partie de mon quotidien.
Je fais partie de l’association La Voix de Kodály en France depuis 2014 où je prends en charge les aspects multimédia-communication. Je participe également à la mise en place des stages annuels depuis 2017.
Les formateurs de notre association ont tous participé à divers stages à Kecskemét, en Hongrie. Ils en sont revenus ravis. Participer à un cours d’été ou à un séminaire m’est donc apparu comme une évidence afin de pouvoir partager leur enthousiasme. Ayant suivi ma formation musicale Kodály en tant qu’éléve, je voulais aussi voir „l’envers du décor”, la réflexion pédagogique qui est derrière un cheminement musical scolaire.
Je me suis donc inscrite au 30ème Séminaire International Kodály du 15 au 26 juillet 2019.
Le séminaire, c’est 15 jours très intenses, très fatigants, très riches.
Mais ces 15 jours donnent de l’énergie pour plusieurs mois, voire des années.
De nombreux participants reviennent régulièrement à Kecskemét et cela n’a rien d’étonnant : ils ressentent le besoin de retourner aux sources et d’y puiser un nouvel élan.
Les professeurs disposent d’une grande expérience et témoignent d’une disponibilité sans faille. J’ai suivi les cours excellents de Suzanne Konings, de Bálint Gyombolai et de Borbála Szirányi. J’ai également participé aux ateliers Singing games de Lucinda Geoghean.
Je peux assurer que la méthode que j’avais suivie enfant n’a pas pris une seule ride. Au contraire, tout au long des décennies, elle s’est enrichie des idées créatives des nombreux pédagogues qui l’utilisent de par le monde. Et pourtant, la colonne vertébrale reste la même et elle est fidèle à l’idée de départ. Les formateurs de notre association ont suivi leurs cursus à divers moments, dans divers contextes. Ils ne travaillent pas forcément ensemble. Mais lorsqu’on assiste à leurs ateliers, on retrouve les mêmes éléments qu’à Kecskemét : des cours extrêmement bien structurés où chaque minute, chaque élément a sa place. Rien n’est laissé au hasard. Cependant, l’élève n’a peut-être même pas conscience qu’il est en train de faire du solfège. L’apprentissage de la musique n’est pas une matière, mais la construction ludique, brique par brique des diverses aptitudes.
Faire partie de la même „planète Kodály” donne une certaine fierté, l’ambiance est très chaleureuse.
Tous les matins, la chorale du séminaire préparait le concert final lors de laquelle nous avons présenté, sous la direction rassurante et pleine d’émotions de Péter Erdei, l’oratorio Psalmus Hungaricus de Kodály. J’étais très touchée de voir 170 choristes chanter en hongrois autour de moi. Et très contente de pouvoir partager ce moment avec Péter.
J’ai également assisté à quelques événements organisés dans le cadre du Festival Kodály :
- les concerts de l’Orchestre Symphonique de Kecskemét et de la Chorale des Jeunes de Hongrie,
- la projection du film Kodály Belongs to All of Us au sujet du déploiement de la méthode dans le monde,
- la présentation de deux nouvelles applications Internet.